Contrairement à la pensée populaire, les maladies psychosomatiques ne sont pas des maladies que le médecin attribuerait à l’imagination du malade. Le malade psychosomatique est réellement malade. Il peut souffrir de maladies très variées, certaines chroniques, comme l’asthme, l’eczéma, l’herpès, le psoriasis, la migraine, l’ulcère et toutes les douleurs chroniques, d’autres évolutives, comme les cancers, les maladies cardio-vasculaires, la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique, la sclérose en plaques, la liste n’est pas exhaustive.
Plutôt que de parler de maladie psychosomatique, on parle à présent plutôt de malade psychosomatique. Il s’agit en fait de prendre en compte le lien étroit qui, chez chacun d’entre nous, unit la psyché (l’esprit) et le soma (le corps).
Quand nous sommes confrontés à une émotion forte, une peur par exemple, nous pouvons avoir des réactions somatiques, comme les mains moites. Il ne s’agit là que d’une réaction physiologique limitée dans le temps à un événement psychique. Mais quand l’événement psychique est trop violent pour notre psyché, l’équilibreque nous parvenons tant bien que mal à maintenir entre psyché et soma se trouve ébranlé et ouvre la voieà une somatisation. En d’autres termes, quand notre vie psychique est déstabilisée, normalement nous réagissons par un épisode dépressif ou des symptômes comme la phobie, mais dans certains cas, notre psyché débordée ne parvient pas à réagir sur un mode psychique, et ce qui n’a pu être traité par la psyché va passer dans le soma. Ainsi peut-on affirmer que nous sommes tous un jour ou l’autre des malades psychosomatiques.
La psychothérapie psychanalytique menée par un psychanalyste psychosomaticien avec un patient psychosomatique ne vise pas à aider le patient à mieux supporter sa maladie. Elle a pour but de modifier l’équilibre psychique fragilisé du patient afin de lui redonner une certaine stabilité. En ce sens, c’est l’amélioration de l’état psychique du patient qui permet une amélioration de sa maladie.
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